dimanche 10 juillet 2011

Breakfast on Pluto - Patrick MCCABE

Titre : Breakfast on Pluto
Auteur : Patrick MCCABE
Edition : Asphalte
Nombre de pages : 201 pages (épreuves non corrigées)


Résumé : 

Patrick, fils illégitime du curé de Tyreelin, est abandonné à la naissance. Très tôt, il comprend qu’il est une fille dans un corps de garçon : il ne tarde pas à se travestir et à se faire appeler Pussy… À la mort de son amant et protecteur, un politicien victime du conflit irlandais, Pussy part pour le swinging London, où elle recherche le bonheur et sa mère biologique, en se prostituant à Piccadilly Circus pour survivre. Mais sur la capitale anglaise plane aussi la menace du terrorisme irlandais, et Pussy, sans le vouloir, va se retrouver mêlée à un attentat à la bombe dans une discothèque... Un récit drôle et flamboyant, où la violence et la misère de l’Irlande des années 1970 côtoient les paillettes et le glamour, l’appétit de vivre et d’aimer malgré les hasards de l’histoire et de la nature.

Mon avis : 

Avant toute chose, je tiens à remercier Libfly, le Furet du nord ainsi que les éditions Asphalte pour m’avoir donné l’opportunité de lire ce roman.

- Voici un livre qui me laisse sur un avis tout à fait positif. Je ne savais, une fois de plus pas trop à quoi m’attendre et j’ai découvert une histoire tout à fait inédite et pour le moins originale qui m’a transportée d’un bout à l’autre. Il s’agit donc de Patrick Braden un travesti prostitué qui raconte son histoire, et quelle histoire !
Ce que j’ai aimé dans ce livre c’est la façon qu’a l’auteur d’aborder les sujets, des sujets parfois lourds et très sérieux mais avec une plume légère qui adoucit la dureté des choses sans pourtant en enlever le sérieux. Les thèmes de la religion, du viol,  du terrorisme, de la prostitution sont évoqués mais je ne suis pas ressortie de ma lecture avec une sensation de lourdeur et ça, j’apprécie beaucoup.

- Le personnage principal est bien entendu Patrick Braden (ou Paddy Pussy) et je me suis beaucoup attachée à ce personnage qui n’a vraiment pas eu la vie facile mais qui l’a toujours prise du bon côté. C’est une personne vraie, authentique et un sacré numéro ! Pour les autres personnages que notre héros (héroïne ?) rencontre et bien ils sont tout aussi intéressants mais on ne s’y attarde pas toujours assez pour vraiment s’y attacher.

- Le gros point fort du livre est indéniablement, et à mon sens, le style d’écriture de l’auteur, ce fut un vrai régal. Les répliques, l’humour, l’intelligence qui transpire du texte sont vraiment délectables. Petit bémol concernant la structure du texte, l’auteur se détache par moment de l’histoire principale pour parler d’un évènement antérieur et ça perturbe par moment.


Otary club - Charles POITEVIN

Titre : Otary Club
Auteur : Charles POITEVIN
Edition : Rue Fromentin
Nombre de pages : 217 pages (épreuves non corrigées)

Résumé : 

Un matin, la mère de Charles le vire de la maison. Elle ne peut plus supporter de voir tous les jours ce fils fainéant, obsédé sexuel, fumeur de joints, bref inutile. Et pour être bien sûre de ne plus avoir à le supporter, elle lui trouve même un job à l’autre bout du monde, dans une mission humanitaire aux îles Fidji. « Va voir là-bas, et prends ton temps… »
Charles débarque donc dans un village assommé de chaleur et découvre un melting pot qui vire bien vite au bouillon de culture : habitants obèses, alcooliques et exploités, Allemands à la recherche d’une cause pour sauver leur vie du naufrage, dealers méfiants, gamins paumés…
Et pourtant, après des litres d’alcool local, des cuites homériques et des heures passées sur un chantier inutile, Charles trouvera une rédemption, une dignité qu’il avait perdue de vue pendant toutes ces années consacrées à la drague et aux joints.
Otary Club relate ce voyage avec un ton inédit, une langue cynique et dévastatrice. Dès la première ligne du récit, Charles Poitevin installe un style « oral », agressif, direct. Une énergie rare qui le propulse sur le même ring que Bukowski, Henry Miller, John Fante. « On ne voyage pas pour découvrir le monde ou ce genre de mythe romantique, on voyage parce qu’on a des problèmes. C’est aussi simple que ça, » a écrit Nicolas Bouvier. Otary Club confirme.

Mon avis : 
Avant toute chose, je tiens à remercier Libfly, le Furet du nord ainsi que les éditions Rue Fromentin pour m’avoir donné l’opportunité de lire ce roman.

- Je reste assez perplexe concernant cette lecture. Nous avons là le journal de bord d’un jeune adulte de dix-huit ans flanqué à la porte par sa maman et expédié aux Fidji par le premier avion trouvé. Sur place, il est nourri, logé et doit fournir un travail dans un camp humanitaire. Durant tout le récit, nous suivons donc l’évolution de Charles qui pense essentiellement à boire, manger, fumer, avoir des relations sexuelles (même si l’occasion ne se présente pas pour lui durant notre lecture) et à dire autant de gros mots qu’il peut. Rien de follement intéressant jusque là à mon goût. 

Je n’ai trouvé qu’un réel petit intérêt vers la fin du roman lorsque Charles découvre les dessous très peu glorieux de l’association.

De plus, j’ai été assez troublée par la façon dont les dialogues sont écrits : en majuscules et incorporés dans le texte sans délimitation de telle manière que l’on ne sait pas vraiment qui parle à quel moment. A noter également que la majorité des dialogues sont en anglais (puisque Charles est français et ne parle pas la langue locale, il doit se débrouiller avec un anglais approximatif), pour les personnes qui n’ont pas les bases, cela pourrait entrainer quelques difficultés pour la lecture. 

- Concernant les personnages, je n’ai pas réellement accroché. Tout d’abord Charles m’a paru bien trop vulgaire, immature et égocentrique pour présenter un quelconque intérêt et ensuite j’ai trouvé que les autres personnages n’étaient pas assez développés pour que l’on puisse s’en intéresser davantage.

- En conclusion, je pense que le livre aurait gagné à être un peu plus approfondi car l’idée de base est intéressante, mais mal exploitée à mon sens, trop superficiel et s’attardant sur des détails qui n’ont pas d’intérêts (trop de soirée de beuveries et de fumeries dépeintes qui n’apportent rien à l’histoire par exemple). Cela plaira sans doute aux amateurs du genre, malheureusement, cela n’a pas su m’atteindre. Concernant le style de l’auteur, je n’ai pas adhéré non plus, trop vulgaire et trop brouillon.