dimanche 10 juillet 2011

Otary club - Charles POITEVIN

Titre : Otary Club
Auteur : Charles POITEVIN
Edition : Rue Fromentin
Nombre de pages : 217 pages (épreuves non corrigées)

Résumé : 

Un matin, la mère de Charles le vire de la maison. Elle ne peut plus supporter de voir tous les jours ce fils fainéant, obsédé sexuel, fumeur de joints, bref inutile. Et pour être bien sûre de ne plus avoir à le supporter, elle lui trouve même un job à l’autre bout du monde, dans une mission humanitaire aux îles Fidji. « Va voir là-bas, et prends ton temps… »
Charles débarque donc dans un village assommé de chaleur et découvre un melting pot qui vire bien vite au bouillon de culture : habitants obèses, alcooliques et exploités, Allemands à la recherche d’une cause pour sauver leur vie du naufrage, dealers méfiants, gamins paumés…
Et pourtant, après des litres d’alcool local, des cuites homériques et des heures passées sur un chantier inutile, Charles trouvera une rédemption, une dignité qu’il avait perdue de vue pendant toutes ces années consacrées à la drague et aux joints.
Otary Club relate ce voyage avec un ton inédit, une langue cynique et dévastatrice. Dès la première ligne du récit, Charles Poitevin installe un style « oral », agressif, direct. Une énergie rare qui le propulse sur le même ring que Bukowski, Henry Miller, John Fante. « On ne voyage pas pour découvrir le monde ou ce genre de mythe romantique, on voyage parce qu’on a des problèmes. C’est aussi simple que ça, » a écrit Nicolas Bouvier. Otary Club confirme.

Mon avis : 
Avant toute chose, je tiens à remercier Libfly, le Furet du nord ainsi que les éditions Rue Fromentin pour m’avoir donné l’opportunité de lire ce roman.

- Je reste assez perplexe concernant cette lecture. Nous avons là le journal de bord d’un jeune adulte de dix-huit ans flanqué à la porte par sa maman et expédié aux Fidji par le premier avion trouvé. Sur place, il est nourri, logé et doit fournir un travail dans un camp humanitaire. Durant tout le récit, nous suivons donc l’évolution de Charles qui pense essentiellement à boire, manger, fumer, avoir des relations sexuelles (même si l’occasion ne se présente pas pour lui durant notre lecture) et à dire autant de gros mots qu’il peut. Rien de follement intéressant jusque là à mon goût. 

Je n’ai trouvé qu’un réel petit intérêt vers la fin du roman lorsque Charles découvre les dessous très peu glorieux de l’association.

De plus, j’ai été assez troublée par la façon dont les dialogues sont écrits : en majuscules et incorporés dans le texte sans délimitation de telle manière que l’on ne sait pas vraiment qui parle à quel moment. A noter également que la majorité des dialogues sont en anglais (puisque Charles est français et ne parle pas la langue locale, il doit se débrouiller avec un anglais approximatif), pour les personnes qui n’ont pas les bases, cela pourrait entrainer quelques difficultés pour la lecture. 

- Concernant les personnages, je n’ai pas réellement accroché. Tout d’abord Charles m’a paru bien trop vulgaire, immature et égocentrique pour présenter un quelconque intérêt et ensuite j’ai trouvé que les autres personnages n’étaient pas assez développés pour que l’on puisse s’en intéresser davantage.

- En conclusion, je pense que le livre aurait gagné à être un peu plus approfondi car l’idée de base est intéressante, mais mal exploitée à mon sens, trop superficiel et s’attardant sur des détails qui n’ont pas d’intérêts (trop de soirée de beuveries et de fumeries dépeintes qui n’apportent rien à l’histoire par exemple). Cela plaira sans doute aux amateurs du genre, malheureusement, cela n’a pas su m’atteindre. Concernant le style de l’auteur, je n’ai pas adhéré non plus, trop vulgaire et trop brouillon.



7 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne suis pas du tout d'accord avec cette critique, le livre de Charles Poitevin va directement dans la lignée d'auteur tel que John Fante, d'Henri Miller et Charles Bukowski, c'est un livre fort, très sensorielle, tout le long de ce roman l nous vivons, nous lecteur les choses avec lui.

Les dialogues en majuscules des le début nous parachute directement a coté de lui dans l'avion, cela donne un style très singulier au bouquin et nous permette d'être avec les personnages a chaque instant.
Les quelques scènes de 'beuveries' comme vous les nommées son très drôle et nous sommes a la fin de la scène 'bourré' avec les personnages, ce qui n'est pas deplaisant en lisant un lire!

Je trouve que Charles Poitevin nous fait justement partager les moments d'un ado loin de chez lui, seul, un peu paumé, qui se cherche avec de l'humour, du trash, des peurs, des larmes et de la poésie...

Anonyme a dit…

Je ne suis absolument pas d'accord non plus. Le livre est énergique et pas brouillon, et moins vulgaire que pas de livres qui se disent plus respectables. J'ai beaucoup aimé.

Anonyme a dit…

Et bien moi, je suis d'accord ! Si c'est ça que l'on appelle littérature, maintenant, on a des soucis à se faire... Affligeant de voir qu'un type qui n'a visiblement rien à raconter, et qui n'a que de vagues notions de grammaire, puisse commettre un livre et en plus, le publier ! Et quand je vois qu'il est comparé à ce pauvre Bukowski, qui sûrement n'en demandait pas tant...

Anonyme a dit…

Eh bien ! J'aime la littérature et la grammaire et j'ai lu un peu de ce pauvre Charles Bukowski et... je me suis bien régalé à la lecture d'Otary Club. Un style (inédit) pour un anti-héros. La littérature n'est pas un église et la grammaire une bigote...

Anonyme a dit…

Je prends la défense de ce livre injustement critiqué. J'ai été touchée par son style et malgré les apparences par sa pudeur.

Eden a dit…

Tous les goûts sont dans la nature et je respecte chaque avis émis sur cette critique...

A noter qu'ils sont tous écrits par des personnes anonymes... ^^ curieux curieux :)

eden anonymous a dit…

j'ai bien rigolé en lisant Otary Club . être écrivain c'est quoi ? avoir du style, et C.P incontestablement en a. Son style peut être cru , surtout à l'égard des filles ( genre Gainsbourg face à Witney Houston) mais aussi poétique.ce jeune homme a l'art de faire venir des images pour faire comprendre ce qu'il ressent et ça c'est ce qui fait la différence ! moi qui sue sur mes pages j'en sais quelque chose.
les majuscules peuvent gêner au début mais on s'y fait très vite. et puis ils ont tellement de mal à se comprendre les uns les autres que ça va bien avec.
Anonymous Eden