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vendredi 8 novembre 2019

Le Journal Rouge - Lily HAIME

Titre : Le Journal Rouge
Auteur : Lily HAIME
Edition : MxM Bookmark (Infinity)
Nombre de pages : 545 pages 

Résumé : 

« Avec quelle force me battrais-je encore pour quelques mots ? Des mots… Des mots que nous jetions sur le papier ; une drôle de façon de lever le poing ; de hurler. Des mots pour se révolter. Des mots pour tout changer ! »

Nous sommes en 1965, à Washington. Tout le monde reprend en chœur les refrains des Beatles et les slogans lors des marches citoyennes. La jeunesse se soulève contre la ségrégation, contre la Guerre. La jeunesse veut aimer sans contraintes. C’est la génération hippie. Rose a passé des années dans un pensionnat pour jeunes filles et si elle regarde de loin cette nouvelle liberté, elle ne se sent pas le droit d’y plonger. Orpheline, recueillie par un oncle Colonel dans les Marines et basé à Saigon, Rose se sent prise au piège. Elle invente alors Max. Un pseudonyme derrière lequel elle se cache pour écrire des chroniques dans un journal universitaire.

Alec est un activiste. Il se bat pour un monde en paix, pour toutes les vérités. Il se bat surtout pour mettre fin à cette guerre, au Vietnam, qui emporte trop de jeunes soldats. Avec ses amis, il travaille pour un petit journal clandestin. Le Aldous. De communautés hippies en sit-in, il a toujours un stylo à la main et la rage au cœur.

C’est la passion de l’écriture qui les réunira. C’est pour l’autre qu’ils se dépasseront. Ensemble, avec le Aldous et cette jeunesse éprise de liberté, d’égalité et de paix, ils brandiront la plus grande de leurs armes : les mots. De manifestations en désobéissances civiles, dans une société qui refuse encore de les émanciper, ils se battront pour leurs droits, pour leurs lois, pour leur vie. Malgré les dangers de la vérité et ceux qui voudront les faire taire, malgré l’ombre de la conscription et de cette guerre qui finira par les rattraper, Alec et Rose deviendront la voix de ceux qui ne peuvent plus parler. Sans jamais cesser de s’aimer.

« Continue de te battre pour toi, pour moi, pour les autres. Continue de te battre aussi fort que je t’aime et rien dans ce monde ne pourra jamais te résister. »

Mon avis : 

Lily Haime, je connais. Et j'aime. Beaucoup. Vraiment beaucoup. Le premier roman que j'ai lu de cette auteure est "À l'ombre de nos secrets", un roman qui m'a marquée, qui m'a émue, je le porte encore dans mon coeur aujourd'hui. 

Aussi, après avoir entendu énormément de bien de ce roman-ci, je n'ai pas pu résisté. Et pourtant, je ne l'ai pas lu tout de suite. Pour tout expliquer (oui, j'ai envie de déballer ma vie aujourd'hui, il y a des jours comme ça...), je l'avais acheté au Salon du Livre de Paris en mars. Je l'ai terminé hier, en novembre. Shame. Shame. Shame (les vrais comprendront). 

Mon seul regret est de ne pas l'avoir lu plus tôt. Si vous achetez ce livre, ne faites pas comme moi, ne l'installez pas trop confortablement dans votre bibliothèque, dans le coin PAL (Pile À Lire, pour ceux qui ne suivent pas), non, lisez-le, comme une urgence, comme une nécessité. 

Quand j'ai entamé ma lecture, j'ai eu un peu peur de ne pas adhérer avec tout l'aspect hippie, guerre du Vietnam, activisme... Mais je me suis laissée emportée. Plus encore, j'ai été happée avec les personnages, je me suis retrouvée à leurs côtés. Je voyais les yeux verts de Rose et son air angélique et je pouvais admirer les cheveux si noirs d'Alec, contempler ses yeux insolents. 

Je me suis attachée à tous les personnages. Tous (sauf Kaylee, c'est humainement impossible). Rose grandit tellement au fil de toutes ces années, j'ai adoré découvrir la femme qu'elle devenait, les barrières qu'elle a eu le cran d'abattre, que ce soit les siennes ou celles pour lesquelles elle s'est battue (le racisme, le féminisme, la guerre, l'oppression...). Alec est attendrissant et séducteur, fort, faible, sanguin, fougueux, bien sûr on ne peut que l'aimer. Et puis il y a tous les amis ; Chris, Peter, Rive, Sean, Line, Penny (et j'en oublie), chacun leur histoire, leur authenticité, on les aime. 

À chaque fois que j'ai plongé dans ma lecture, j'étais saisie d'émotions, de fortes émotions. Que ce soit par l'histoire d'amour tellement bien construite que vit Rose et Alec ou tout ce qui leur arrive, la guerre, les combats à mener, on ne peut qu'être emporté avec eux. 

Lily Haime a un talent manifeste et incontestable pour raconter des histoires. Sa plume est incroyable, élégante, poétique, immersive et terriblement efficace. Elle maîtrise le rythme, les descriptions, les dialogues, tout. 

C'est un vibrant coup de coeur. Rose, Alec, l'Aldou et la guerre du Vietnam me poursuivront longtemps encore.

dimanche 5 mai 2019

Honnis soient-Ils, tome 2 : Côme - Patricia LE SAUSSE

Titre : Honnis soient-Ils, tome 2 : Côme
Auteur : Patricia LE SAUSSE
Edition : Elixyria
Nombre de pages : 248 pages

Réusumé : 


Est-il possible d’aimer un homme quand on hait ce qu’il représente ? Comment peut-on se laisser séduire par un corps quand on connaît la noirceur de l’âme qui l’habite ? Amélia se maudit de ne penser qu’à Côme. Elle ne peut adhérer aux excuses que des générations d’exécuteurs ont trouvées pour justifier leurs actes, et derrière lesquelles Côme se retranche. Elle est prête à tout pour s’échapper avec ses enfants, quitte à se détruire.


Mais rien ne va se passer comme elle l’imaginait...


Mon avis : 

Le tome 1 avait été un franc coup de cœur, j'avais tout, absolument tout aimé dans le roman. De l'histoire aux personnages en passant par la plume de l'auteure, la lecture avait été un réel plaisir. 

Pour ce second tome, j'ai un avis un peu plus nuancé. 

En effet, j'ai franchement apprécié ma lecture sur la bonne première moitié du roman, j'ai adoré retrouver Amélia six ans après la fin du premier volet. Jehan, le fils d'Amélia et elle vivent à l'écart de la demeure de l'exécuteur et il semblerait que Côme les ai laissés en paix tout ce temps. 

J'ai aimé découvrir Côme, c'est un personnage que j'apprécie beaucoup. Fort, honnête, réaliste, responsable, voilà un homme qui a énormément de qualités et pour lequel on s'attache facilement. Quel plaisir de retrouver Rose, fidèle à elle-même ainsi qu'Ursuline dont on découvre légèrement d'autres aspects. 

Amélia tente donc tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher son fils d'assumer la charge d'exécuteur qui lui incombe et c'est là que j'ai commencé à grincer des dents. Si j'ai pu suivre et accepté son raisonnement pendant une partie du roman, au bout d'un moment sa manie constante d'imposer sa vision des choses et de vouloir imposer sa volonté aux autres m'a carrément gonflée. Amélia aime ses enfants de toute son âme, oui, mais elle est aussi assez égoïste, elle veut toujours avoir raison et n'envisage que très rarement de revoir ses positions, elle crée plus de problèmes qu'elle n'en résout et elle tourmente en permanence sa famille. 

Je n'ai pas aimé la façon dont elle traite Côme. Tant qu'il est d'accord avec elle, tout va bien, pour le reste, elle a vraiment un comportement abject qui m'a dégoûtée et j'ai eu énormément d'empathie pour le pauvre homme. 

Je ne sais pas si cet aspect du caractère d'Amélia a été mis en exergue par l'auteure, je ne sais pas si c'est voulu, mais ça m'a un rien trop énervée pour que j'apprécie pleinement la lecture sur la fin. 

Cela n'enlève rien à l'authenticité des personnages qui sont riches et bien travaillés, ça n'enlève rien à la trame globale de l'histoire qui est vraiment bien aboutie, le fond historique est toujours aussi prenant et bien documenté, on sent les recherches et l'envie de transmettre quelque chose d'authentique. 

La plume est toujours excellente et fluide, rien à redire. 

En somme, je pense avec conviction que le roman est très bon et je pense qu'il plaira beaucoup. Pour ma part, je n'ai pas su en profiter comme je l'aurais voulu à cause d'Amélia et son caractère qui ont éveillé chez moi des sentiments hostiles. 


mercredi 6 février 2019

Honnis soient-Ils, tome 1 : Joseph - Patricia LE SAUSSE

Titre : Honnis soient-Ils, tome 1 : Joseph
Auteur : Patricia LE SAUSSE
Edition : Elixyria
Nombre de pages : 241 pages

Résumé : 

Abandonnée, élevée dès sa plus rude enfance dans un couvent du sud de la France, Amélia grandit aux côtés de ceux qui maudissent les bourreaux, voleurs de la Vie offerte par Dieu. Quand, à l’aube de ses quinze ans, on l’oblige à épouser celui d’Aix, en Provence, son existence se disloque et s’effondre. Incomprise par son vieil époux, elle se sent seule, impuissante et trahie. Pourtant, dans la tourmente, un homme se rapproche d’elle... mais en a-t-elle conscience ?

Mon avis : 

Avant toute chose, je tiens à remercier les éditions Elixyria et Babelio (opération masse critique) pour ce partenariat. 

La couverture a eu sur moi un pouvoir hypnotique. Je ne sais pas trop l'expliquer, mais j'ai été conquise. 

Sans avoir envie de maintenir le suspens, je voudrais d'emblée annoncer que ce roman est un total, complet et entier coup de cœur. Un puissant coup de cœur.

Je ressors de cette lecture estomaquée. 

Commençons par le récit : Embarqués dans un contexte moyenâgeux, 1452, nous suivons le destin d'Amélia, jeune orpheline de quinze ans qui va se retrouvée unie au Bourreau d'Aix. 
J'ai envie d'exprimer toute mon admiration pour le travail colossal qui a dû être entrepris par l'auteure pour nous offrir un récit aussi authentique concernant l'époque. Le 15e siècle... ça remonte vachement et je n'ose imaginer le nombre d'ouvrages écumés pour s'approprier l'époque, les us et coutumes qui sont décrits avec tant de précision, le langage de ce temps lointain... Tout est terriblement bien construit, c'est bluffant. Cette immersion dans le passé était, pour moi, un ravissement. 



Enfin un ravissement... Bien que j'ai adoré le récit, il n'en reste pas moins dur par moment et cru. Je tiens à avertir que l'auteure ne cherche pas à enjoliver des passages ou épargner ses personnages. Tenez-vous pour dit que nous assistons à la nuit de noce d'une jeune fille de quinze ans et que sans être un moment de barbarisme extrême, ça n'a strictement rien de romantique ! 

Mais c'est aussi cela que je salue chez l'auteure, ce désir de nous montrer la vérité telle qu'elle a existé à une époque. 

Les personnages sont authentiques, ils sont attachants. Amélia est une personnage fort, butée, un peu peste quand elle veut mais avec un grand cœur et une belle amitié. Ce caractère complexe et imparfait la rend tellement crédible que l'on se prend de sympathie pour elle. J'ai adoré Rose et Fannie, ces deux femmes fortes. J'ai détesté Joseph d'un bout à l'autre du roman et, à ce stade-ci je ne sais pas quoi penser de Côme. Je réserve mon jugement pour le second tome. 

Il n'y a pas réellement de romance dans ce premier volet, je dirais plutôt que l'auteure en pose les bases pour amorcer la suite de son histoire. J'ai adoré toute cette crédibilité, il n'y a pas d'amour qui sort de nul part, tout se tient et c'est infiniment appréciable. 

Le style de l'auteure est excellent. Le texte est fluide, addictif, on veut toujours en savoir plus. 

En conclusion, ce roman est une petite perle à découvrir sans hésitation. Laissez-vous embarquer dans ce récit moyenâgeux où une jeune femme tente de changer son destin coûte que coûte.  

vendredi 11 mai 2018

La légende d'Iseabail & Keir, tome 1 : Au cœur du Loch - Marine GAUTIER

Titre : La légende d'Iseabail & Keir, tome 1 : Au cœur du Loch
Auteur : Marine GAUTIER
Edition : MxM Bookmark - collection infinity
Nombre de pages : 200 pages

Résumé : 


Dans un pays encore marqué par les rébellions jacobites, Andrew, ancien Highlander, tente d'élever seul ses deux filles : Iseabail et Moira. Au travail de la terre se succèdent les escapades secrètes au bord des Lochs. La famille s'y retrouve autour d'un air de cornemuse, savourant les contes de leur lande.

Sous la surface ondulent les mythes.

Cependant, l'apparition d'un être de légende bouleverse l'une des sorties de la famille McAndie. Craignant pour la vie de sa jeune sœur, Iseabail s'élance vers l'esprit aquatique et se fait engloutir avec lui au fond des eaux sombres.
Un sacrifice peut-il changer tout un destin ?


Mon avis : 

J'ai trouvé la couverture magnifique et le résumé évoquant l'Ecosse, des promesses de mythes, de légendes et de romance ont suffi à me faire craquer. 

Commençons par le début : la réception du livre. J'ai été surprise par sa taille, le roman est extrêmement fin ! Toutefois, les pages sont plutôt denses.

Qu'est-ce que j'ai aimé ? 

Outre le petit cliché de l'aînée qui se sacrifie pour sauver sa sœur cadette, le texte est très original et le contexte agréable. Pour être partie à la Toussaint en Ecosse, j'ai adoré me replonger dans cette ambiance que l'auteur retranscrit très bien, c'est immersif ! 

Le roman est bien mené même si j'ai trouvé qu'il manquait un peu de substance. On a la trame principale bien ficelée mais peu d'intrigues secondaires pour nourrir, fournir un peu le tout. C'est peut-être un choix, un parti pris de l'auteur. Mais dans mon ressenti personnel, ça a manqué un peu de consistance. 

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur. Fluide, riche, presque chantant, sophistiqué sans être pompeux. 

Qu'est-ce que j'ai moins aimé ? 

Pour poursuivre sur l'écriture, autant j'ai aimé le phrasé, autant j'ai déploré le manque de dialogues. La majorité du récit est contée, ne laissant que peu, très peu, trop peu de dialogues. Ce genre de texte trouvera son public, j'en suis sûre car il est d'une excellente qualité. En ce qui me concerne, ça m'a empêchée d'entrer totalement dans l'histoire et d'être atteinte par les sentiments des personnages et leurs aventures, il y avait une barrière entre eux et moi. 

Concernant les personnages, est-ce à cause du style de narration, mais j'ai trouvé qu'ils manquaient un peu de consistance. Je ne me suis pas spécialement attachée à Iseabail et je n'ai pas craqué pour Keir. 

Le roman est court, comme je l'ai déjà précisé. Je trouve qu'il y aurait eu matière à en dire beaucoup plus et à étoffer davantage. Iseabail passe des semaines dans la demeure de Keir et l'auteur balaie ces moments qu'elle aurait pu étayer en précisant que X temps s'écoule. Cela aurait pu être exploité. De même lors de leur périple dans les highlands, il aurait pu leur arriver tellement de choses palpitantes. Ceci est peut-être, encore une fois, un choix de l'auteur, mais moi, ça m'aurait beaucoup plu. 

Voilà ce que je peux en dire. 

En somme : un style très particulier et raffiné, une histoire somme toute agréable, mais trop peu de dialogues, manque de profondeur dans la trame et personnages un rien trop plats. 

Je ne sais pas encore si je lirai la suite. Je pense que j'attendrai les avis des bloggeurs lorsque le tome 2 sortira pour me décider. 


mercredi 18 janvier 2012

Le dernier hiver - Jean-Luc MARCASTEL

Titre : Le dernier hiver
Auteur : Jean-Luc MARCASTEL
Edition : Hachette (Black Moon)
Nombre de pages : 450 pages

Résumé : 

2 035, 31º C en-dessous de 0. Depuis des années, le Crépuscule baigne Aurillac dans un ciel de sang. L'Hiver s'est installé, un hiver éternel qui dévore les terres et fige l'océan dans la banquise. La Malesève, cette armée de pins monstrueux, a mis à genoux la civilisation. Alors, devant la fin d'un monde, que reste-t-il d'autre que l'amour ? L'amour qui va pousser Johan à braver le froid et les pins pour retrouver sa bien-aimée, l'amour qui va pousser son frère, Théo, à lui ouvrir la voie, l'amour toujours qui incitera Khalid et la jolie Fanie à tout laisser derrière eux pour les suivre. L'amour est-il assez fort pour triompher de la Malesève et de ce qu'elle a fait des hommes ?

Mon avis : 

Avant toute chose, je tiens à remercier les éditions Hachette ainsi que Babelio pour ce partenariat.

- En débutant ma lecture, j'étais à la fois très enthousiaste mais craintive que cette dernière ne se révèle trop similaire au film La route, film que je n'avais pas apprécié car beaucoup trop dur pour mon petit cœur d'artichaut. Fort heureusement, il n'en fut rien.

Le dernier hiver est un subtil mélange d'espoir et de désespoir, d'amour et de haine. Ce que j'ai vraiment apprécié c'est que Jean-Luc MARCASTEL a su trouvé le juste milieu dans son récit pour pouvoir nous toucher sans nous heurter. Par là je veux dire que j'ai trouvé cette histoire très belle et poignante sans qu'elle ne me blesse comme l'a fait par exemple le film La route puisque j'ai cité cet exemple ci-dessus. Autre point positif du récit c'est que l'auteur parvient à rendre le fantastique tout à fait réel et plausible, on se dit au fil de la lecture "pourquoi pas, pourquoi ces choses ne se produiraient-elles pas si un tel évènement survenait?". On est embarqué dans cette aventure, cette quête de l'espoir et de l'amour et, que ce soit positif ou négatif, je ne pense pas que l'on puisse en ressortir indifférent.

- Comme annoncé dans la quatrième de couverture, les personnages principaux sont Johan, Théo, Khalid et Fanie. J'avais eu l'occasion de lire d'autres avis sur ce roman avant ma lecture et j'avais noté que le personnage de Johan ne plaisait pas beaucoup notamment à cause de sa "double personnalité",ce corps qu'il partage avec Corbeau, un être qu'il s'est construit pour se protéger. Pour ma part, j'ai bien apprécié, j'ai trouvé ce point de caractère tout à fait original car je pense qu'il faut voir plus loin qu'un simple corps habité par deux esprits, il faut en chercher la raison, et c'est là que ça devient intéressant. Concernant Théo, je l'ai admiré et j'ai eu envie de le secouer en même temps. un homme si dévoué à son frère, qui fait autant de sacrifices ça force le respect et d'un autre côté j'avais envie de lui dire, essaie de vivre un peu pour toi aussi... J'ai eu un très bon feeling avec Khalid qui pour moi est le personnage qui ressemble le plus à "monsieur tout le monde", gentil, honnête avec un grand sens de l'amitié et un humour qui m'a arraché quelques sourires. J'ai un peu moins aimé Fanie, le courant n'est pas trop passé entre nous, mais c'est, comme toujours, une question de goût.

- Ce fut une lecture très agréable. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, fluide, soignée, un juste milieu entre les descriptions et les dialogues. Seul petit, mini, riquiqui bémol, j'ai noté un peu trop de répétitions dans les mots au fil du récit. Bien entendu cela se discute, certains y verront un moyen de garder leurs repères mais moi ça m'a fait tiquer, les mêmes mots qui reviennent souvent pour décrire un personnage ou un lieu. Mais soit, cela relève bien entendu du détail ! Le livre est vraiment excellent et je le recommande vivement.

mercredi 16 février 2011

Rose-Aimée ° La belle qui porte malheur tome 1 - Béatrice BOTTET

Titre : Rose-Aimée - La belle qui porte malheur (tome 1)
Auteur : Béatrice BOTTET
Edition : Nouvel angle
Nombre de pages : 496 pages

Résumé : 

San Francisco, mai 1851 

Dans le saloon bruyant et enfumé bourré de chercheurs d’or, l’homme aux cheveux gris haussa la voix : 
– J’ai quelque chose d’important à te demander... 
Le jeune marin ouvrit bien grand ses oreilles.
– Es-tu capable de retrouver quelque chose à Paris ? demanda Garancher, fébrile, en lui mettant une main sur le bras. Et quelqu’un ?
– Ce que vous voulez, dit Martial Belleroche avec assurance. Et qui vous voulez. 
– Alors je compte sur toi. Mais surtout, surtout... il faudra te méfier, fit Garancher d’une voix grave et lugubre sans s’expliquer davantage. 
Il leva alors son verre et les deux hommes trinquèrent. 

Paris, avril 1852

Fifi -Bout-d’Ficelle sourit au public et s’inclina. Tous les spectateurs sentirent leur coeur fondre. Tous sauf un. Le piano et le violon jouèrent un prélude d’une grande intensité dramatique. Fifi salua gracieusement en tenant sa robe à deux mains. Quelques applaudissements éclatèrent encore, vite rembarrés par des « chuuut » impatients. Et Fifi chanta la complainte de la fille qui portait malheur…

Mon avis : 

Tout d'abord je tiens à remercier les éditions Nouvel angle ainsi que Babelio pour ce formidable partenariat.

- Je ne m'attendais pas du tout à ça ! Je suis totalement conquise par ce roman ! Il y a tant à dire et pourtant si peu si l'on ne veut pas gâcher la lecture...

Rose-Aimée est une jeune femme qui chante et danse pour gagner sa vie. Elle porte malheur à tout homme qui tente de lui faire du mal. Martial est un jeune homme marin qui revient de Californie, le pays de la ruée vers l'or. Ces deux jeunes gens vont se rencontrer et de là va s'enchainer l'histoire et les aventures de nos deux héros qui vont apprendre à se connaitre et à s'apprivoiser. Tout ceci sur un fond des années 1850 dépeint avec une précision tout à fait déconcertant.

Il faut tout d'abord saluer le travail de l'auteur, toutes les recherches qui ont été faites sur l'époque, tout est si bien détaillé, si bien imbriqué dans l'histoire, c'est fabuleux, j'ai réellement fait un voyage dans le temps, je m'y suis vue, je suis allée dans les rues, j'ai respiré les odeurs, vu les bâtiments. C'est étourdissant de réalisme ! A noter que si l'on n'a pas eu son compte "historique", il suffit de se rendre dans les dernières pages du roman, lesquelles sont consacrées à diverses explications complémentaires sur l'époque. Absolument délicieux. 

Ensuite il faut une fois de plus saluer l'auteur pour l'histoire très prenante de Rose-Aimée et Martial, terriblement touchante, prenante. Ça prend vraiment au cœur ! C'est une magnifique histoire...

Par contre, là où je ne salue pas du tout l'auteur c'est pour la fin ! C'est honteux de laisser le lecteur comme ça sur cette fin pleine de doutes et de questions !!! On veut la suite et plus vite que ça !

- J'ai beaucoup aimé les personnages aussi. Rose-Aimée qui, d'abord revêche, se protège contre tout et tout le monde, se retranchant derrière sa carapace pour éviter d'être blessée va petit à petit s'ouvrir aux autres et s'épanouir, j'ai adoré suivre son évolution. Je suis tombée sous le charme de Martial, comment ne pas tomber amoureuse d'un jeune homme comme ça, volontaire, déterminé, chaleureux, attentif, doux, patient, compréhensif... Bref... On ne peut que l'aimer. Il y a aussi les autres personnages qui sont vraiment très bien décrits comme Cigarette ou Fauvette et même Jousselin, tous ces personnages qui vont et viennent dans le roman et qui trouvent naturellement leur place.

- Le style de l'auteur est vraiment excellent, tout est de très bon ton, les dialogues sont en adéquation totale avec l'époque, le vocabulaire est vraiment recherché et, si un mot vous échappait, inutile d'aller chercher le dictionnaire, les notes en bas de page sont prévues.

En conclusion, je suis conquise et il me tarde de pouvoir entamer le tome 2 !