Titre : La Quête d'Ewilan, tome 1 : D'un Monde à l'Autr
Auteur : Pierre BOTTERO
Edition : Rageot
Nombre de pages : 306 pages
Résumé :
Quand Camille vit le poids lourd qui fonçait droit sur elle, elle se figea au milieu de la chaussée. Son irrépressible curiosité l'empêcha de fermer les yeux et elle n'eut pas le temps de crier... Non, elle se retrouva couchée à plat ventre dans une forêt inconnue plantée d'arbres immenses. Te voici donc, Ewilan. Nous t'avons longtemps cherchée, mes frères et moi, afin d'achever ce qui avait été commencé, mais tu étais introuvable...
Mon avis :
En ce moment, j'ai l'envie de découvrir un peu les "classiques", ces romans qui ont tant fait parler d'eux, qui sont une valeur sûre aux yeux du large public. Cela fait des années que je souhaitais lire "la Quête d'Ewilan", je l'avais même ajouté, à un moment, dans une liste pour un challenge lecture. Et, comme souvent, à tort bien sûr, la couverture de l'époque ne m'avait pas convaincue (le même phénomène s'était également produit pour Kate Daniels, souvenez-vous...).
Je ressors de ma lecture tout à fait enchantée. Je ne crierai pas au coup de cœur fulgurant, mais j'ai, incontestablement, passé un très bon moment de lecture.
C'est une histoire jeunesse, en effet les protagonistes ont quatorze ou quinze ans. Cela ne m'a pas dérangée mais autant le savoir, on n'est pas ici dans de la fantasy "dure". Tout lecteur aguerri retrouvera sans difficulté au fil des pages le schéma classique. En effet, on découvre sans peine le héros, son ami qui l'aide, le mentor, la quête, les dons, les péripéties. Est-ce un mal ? Non, je ne le pense pas.
L'univers est vraiment chouette, bien pensé, bien travaillé, on embarque avec Camille et Salim à Gwendalavir et tout ce que cet autre monde a à offrir.
Les personnages sont crédibles, on joue sur les stéréotypes sans tomber dans la caricature ou très peu. On s'attache à eux et à tous les compagnons, on a envie de découvrir ce qui leur arrive.
Quant au style de l'auteur, il est fluide, facile à lire, accessible. Le phénomène s'explique peut-être par le public ciblé, mais j'ai retrouvé beaucoup de descriptions directes dans ce récit. Par là, j'entends que pour décrire l'émotion d'un personnage, on ne va pas passer par le fameux "show" préconisé par tout le monde, mais on est bien dans du "tell". Camille est heureuse ? Plutôt que de décrire les traits de son visage, donner un dialogue qui va dans ce sens, un geste ou que sais-je, on a purement et simplement "Camille est heureuse". Bien sûr ça fonctionne, et non, ça ne gêne pas la lecture. Mais j'avoue que cela m'a beaucoup fait réfléchir. Quand on sait qu'aujourd'hui on s'offusque presque quand on dit trop les choses au lieu de les montrer dans un récit, on pourrait peut-être trouver un mi-chemin acceptable...
Bref, j'ai beaucoup aimé ce roman et je lirai la suite, bien entendu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire