lundi 28 octobre 2019

Waterfire, tome 1 : Deep Blue - Jennifer DONNELLY

Titre : Waterfire, tome 1 : Deep Blue
Auteur : Jennifer DONNELLY
Edition : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 384 pages

Résumé : 


Au fin fond de l'océan, dans un monde pas si différent du nôtre, vit le peuple mer. Plusieurs communautés se partagent les eaux du monde entier, certaines en bonne entente, d'autres en conflit déclaré. Lorsque la princesse Serafina s'éveille au matin de ses fiançailles, sa première préoccupation devrait être de plaire au beau prince Mahdi, son promis.

Pourtant, Serafina est hantée par un cauchemar lui annonçant le retour d'une ancienne malédiction. Ses sombres prémonitions se confirment quand un assassin frappe sa mère, la reine Isabella, d'une flèche empoisonnée. Serafina doit alors découvrir qui a commandité ce meurtre afin d'empêcher les communautés mers de s'entredéchirer dans une guerre impitoyable.
Aidée par cinq amies issues de mers exotiques, elle mettra au jour une conspiration qui dépasse leurs pires craintes.


Mon avis :

J’étais très curieuse de découvrir ce titre qui a l’originalité de nous offrir une histoire se déroulant entièrement dans l’Océan. Je trouve l’exercice assez compliqué de nous embarquer dans des aventures de sirènes et de nous donner l’opportunité de nous identifier aux personnages ou, à tout le moins, d’éprouver de l’empathie pour eux.

Alors, le gros point positif de ce roman : l’univers. Tout est travaillé dans les moindres détails. La culture des sirènes (sirle pour les personnages féminin), la monarchie, les différents peuples, mais aussi les expressions courantes détournées pour fonctionner sous l’eau, les habitudes alimentaires, bref. Si vous cherchez une ambiance détaillée et une immersion complète (hahaha), ce roman est fait pour vous. Je reconnais qu’il faut quelques pages pour se familiariser avec tout le vocabulaire inventé mais il s’apprivoise assez vite.

Second point positif : les intrigues. Elles sont travaillées en amont et des phrases anodines du début du récit trouvent leur sens quand tout se dévoile, principalement à la fin. Nous évoluons avec Serafina et Neela, deux princesses meilleures amies à qui le pire va arriver. Contraintes de fuir, elles vont rencontrer bon nombre d’ennemis mais également quelques alliés inattendus et découvrir qu’elles sont destinées à un dessein pour le moins hors du commun.

Il n’y a pas vraiment de temps mort durant le récit, les jeunes filles sont en fuite perpétuelle et doivent constamment déjouer des pièges et des attaques. Le roman tient donc bien en haleine.
Même s’il s’agit de sirènes, les protagonistes n’en restent pas moins des adolescentes, avec les doutes et les faiblesses de leur âge. Pourtant, elles sont touchantes et crédibles. Je dois bien avouer que leur caractère ne révolutionne pas le genre, on a là des archétypes mais ils sont travaillés de sorte à ne pas en faire des stéréotypes (vous suivez ?). Leur évolution est intéressante, à elles mais aussi aux compagnons qui se joignent à elles durant leur périple.

La fin a le mérite de terminer sur un cliffhanger qui donne envie de lire la suite !

En somme, un excellent roman dont l’univers est maîtrisé à la perfection. S’il faut quelques pages pour apprivoiser tout le vocabulaire inventé, le récit coule tout seul par la suite. Les personnages sont attachants et on vibre avec eux. Ce fut une excellente lecture. 

(Cet avis a été rédigé pour le blog Un brin de lecture : ici)

mercredi 23 octobre 2019

Kate Daniels, tome 5 : Meurtre Magique - Ilona ANDREWS

Titre : Kate Daniels, tome 5 : Meurtre Magique
Auteur : Ilona ANDREWS
Edition : MxM Bookmark (Infinity)
Nombre de pages : 439 pages

Résumé : 

Ravagée par une guerre entre la magie et la technologie, Atlanta n’a jamais été aussi dangereuse. Par chance, Kate Daniels est sur le coup. Kate Daniels a peut-être quitté l’Ordre de l’Aide Miséricordieuse mais elle est toujours plongée jusqu’au cou dans les problèmes paranormaux. Ou, plutôt, elle le serait si quelqu’un daignait l’embaucher. Maintenant que l’Ordre s’emploie à ruiner sa réputation, lancer sa propre affaire s’avère plus difficile qu’elle ne l’aurait cru… Sans compter les nombreux clients potentiels qui craignent d’indisposer le Seigneur des Bêtes, qui n’est autre que le compagnon de Kate. Quand le premier Maître des Morts d’Atlanta l’appelle pour lui demander de l’aider à capturer un vampire en cavale, Kate saute sur l’occasion de décrocher un travail rentable. Cependant, elle découvre vite qu’il ne s’agit pas d’un incident isolé. Kate doit alors absolument découvrir le fin mot de l’histoire, et rapidement, sinon la ville et tous les êtres qui lui sont chers risquent de payer le prix fort.

Mon avis : 

Cette saga frôle la perfection. Non, mais c'est vrai. Arriver au cinquième tome sans avoir ce sentiment d'étirement en longueur ou d'essoufflement est assez rare pour le souligner. 

Comme souvent, quand il s'agit d'une saga, plus on avance dans les tomes, plus il est difficile d'en parler sans risquer de spoiler. 

Chaque nouveau tome apporte une nouvelle intrigue prenante et fait avancer la large trame implantée dès le tome 1. 

Je suis toujours une fan de la première heure de Kate Daniels. J'aime absolument tout chez elle. Je me répète, mais j'aime son caractère, sa badass attitude, ses répliques piquantes et pleines d'humour, ses doutes, ses faiblesses aussi... C'est un personnage incroyable. 

Curran se révèle de plus en plus et je l'apprécie de plus en plus. C'est un bookboyfriend comme on les aime. 

Tous les personnages secondaires qui nous accompagnent, que ce soit depuis le premier tome ou les suivants ne sont pas en reste, ils évoluent aussi, on s'y attache toujours un peu plus et cela nous offre une belle grande famille un peu bizarre mais ô combien précieuse.

Je lirai donc, évidemment, la suite.

lundi 21 octobre 2019

The Rule of One, tome 1 - Ashley et Leslie SAUNDERS

Titre : The Rule of One, tome 1
Auteur : Ashley et Leslie SAUNDERS
Edition : La Martinière 
Nombre de pages : 352 pages 

Résumé : 


Dans un futur proche, les États-Unis sont cernés par un mur et appliquent la loi de l'enfant unique avec la plus grande sévérité.

Ava Goodwin, fille du directeur du Planning familial au Texas, mène une vie paisible et sans histoires. En apparence, du moins, car depuis sa naissance elle cache un lourd secret...
Elle a une soeur jumelle, Mira.
Aux yeux de tous, seule Ava existe. Depuis 18 ans, les deux soeurs partagent cette identité et sont interchangeables.
Mais quand ce dangereux jeu de rôle est découvert, leur père est emprisonné et les jumelles doivent fuir.
Considérées comme des traîtresses, traquées par les gardes et les drones du gouvernement, Ava et Mira plongent dans l'inconnu.
Parviendront-elles à trouver les alliés qui pourraient les aider à libérer leur père et bouleverser l'ordre établi ?
Désormais elles ne sont plus une, mais deux, et pour survivre, elles devront d'abord apprendre à être différentes...

Un palpitant thriller dans la veine de Hunger Games et Divergente. Dans un futur proche, les États-Unis sont cernés par un mur et appliquent la loi de l'enfant unique avec la plus grande sévérité.


Mon avis : 


Ce roman nous offre une dystopie qui n’est pas sans évoquer le film « 7 sisters » de T. Wirkola sorti en 2017. En effet, il est question d’une loi promouvant l’enfant unique pour le bien de la société. Dans « The Rule of One » il n’est pas question de sept mais bien de deux sœurs jumelles qui partagent une seule et même vie à raison d’un jour sur deux.

J’ai beaucoup aimé l’univers mis en place par les auteures (elles-mêmes jumelles), le principe de puce électronique dans le poignet qui contrôle les habitants. En fait, dans ce monde dystopique, il est un peu question de ce à quoi on pourrait arriver dans un futur plus ou moins proche à force de tout électroniser et cette obsession du contrôle. J’ai donc vraiment apprécié tant de plonger dans l’univers que de la réflexion que cela peut susciter.

J’ai également apprécié le rythme de l’histoire, j’ai aimé cette course poursuite et les embuches qui n’épargnent ni Ava ni Mira. J’ai vraiment apprécié la psychologie des deux héroïnes et de leur évolution.

Ce que je regrette un peu, par contre, c’est qu’elles s’en sortent souvent grâce à une aide extérieure et donc sont beaucoup « assistées ». Toutefois, je comprends le cheminement. On démarre avec elles alors qu’elles sont impuissantes et dépendantes et je pense que, pour le tome suivant, on va les découvrir d’avantage autonomes, preneuses d’initiatives et bien plus actrices de leur vie qu’elles ne l’étaient dans le tome 1. Vu sous cet angle, l’évolution devient vraiment intéressante.

En résumé, cette histoire est une excellente dystopie, la psychologie des deux personnages est vraiment très intéressante, et on a toujours envie de savoir ce qu’il va se passer. J’ai hâte de découvrir la suite, de pouvoir obtenir des réponses aux questions encore laissées en suspens.

(Cet avis a été rédigé pour le blog Un brin de lecture : ici)

samedi 19 octobre 2019

Que la Mort soit Douce, tome 1 : Laëtitia DANAE

Titre : Que la Mort soit Douce, tome 1
Auteur : Laëtitia DANAE
Edition : Plume Blanche
Nombre de pages : 384 pages 

Résumé : 


« — Nous venons de clore les autres entretiens, il ne reste plus que toi. Es-tu prête ?
— Ai-je vraiment le choix ? »

Depuis le décès de son père et parce qu’elle voit des fantômes, Katell n’a pas connu une existence bien paisible.
Seulement, la vie lui prévoit un destin bien plus incroyable, un destin de Santa Muerte.


Mon avis : 

Laëtitia Danae est une auteure que j'apprécie beaucoup. Que ce soit Lune Pourpre ou Rozenn, j'ai été embarquée dans ses histoires avec délice. J'ai donc sauté sur l'occasion de découvrir son tout nouveau titre "Que la Mort soit Douce". Déjà, le titre claque, non ? 

Ensuite, je trouvais l'idée follement originale. Cette revisite du conte des Santas Muerte, issues du folklore mexicain, m'a immédiatement captivée. 

L'histoire est excessivement bien travaillée. On découvre d'abord notre héroïne, Katell, découverte qui a toute son importance car elle pose les bases mais aussi nous offre la possibilité de voir la jeune fille évoluer. 

Tout l'univers mis en place autour des Santas Muerte est absolument géniale, immersif et addictif. J'avais envie d'en découvrir toujours plus et il me tarde de lire le second tome (qui n'arrivera jamais assez vite) pour en apprendre davantage. 

L'intrigue et les sous-intrigues sont merveilleusement bien exploitées et rythmées, nous évitant les moindres temps mort (hahaha). 

Les personnages sont attachants et crédibles. Ils ne sont ni blancs, ni noirs, mais ce parfait entre-deux qui leur donne du réalisme et de la consistance. 

La plume ne fait que se bonifier de roman en roman. Fluide, efficace, poétique même. Bref, une plume à laquelle je suis tout à fait réceptive. 

Je ne peux que conseiller et reconseiller ce roman qui offre une bouffée d'originalité et de dépaysement. 

jeudi 17 octobre 2019

Amours solitaires, tome 1 - Morgane OTIN

Titre : Amours solitaires, tome 1
Auteur : Morgane OTIN
Edition : Albin Michel
Nombre de pages : 290 pages

Résumé : 

Autrefois, les amoureux échangeaient des lettres. Aujourd’hui, ils s’envoient des textos. La poésie n’a pas disparue entre temps. Depuis qu’elle a créé le compte Instagram Amours Solitaires, Morgane Ortin a recueilli des milliers de conversations intimes d’amoureux anonymes. Des mots doux, des mots crus, exaltés, érotiques, simples, drôles, sensuels, habiles, piquants. Elle en a sélectionné 278 pour composer l’histoire d’amour que vous vous apprêtez à lire. Une histoire que l’on pourrait introduire comme suit : des amours, il en a connu avant. Elle en a vu passer aussi. Ce livre raconte le leur. Celui qui tombe comme un couperet, ici et maintenant.

Mon avis :

Voici un livre qui se lit très très vite. En effet, toute l'histoire se déroule sous forme de messages envoyés. Un roman épistolaire de notre époque.  

Il semblerait que l'idée de ce livre ait pris forme alors que l'auteure avait demandé à sa communauté de partager leurs messages d'amour. Il y en a tellement eu que Morgane Otin en a fait une histoire. Une belle histoire d'amour. 

Alors, bien sûr, comme on est cloisonnés avec les messages, il n'y a pas de développement extrême d'une intrigue ou une connaissance accrue des personnages. C'est vraiment l'épanouissement de leur relation qui est mis en lumière et j'ai trouvé cela vraiment bien amené. 

C'est une petite lecture détente qui se laisse lire sans difficulté. 

Si je dois faire deux petits reproches à ce livre, mais ils n'engagent vraiment que mon ressenti personnel, c'est que j'ai trouvé trop d'allusions à leurs rapports sexuels. Et d'un autre côté, c'est légitime car dans un début de relation, tout est tout feu tout flamme, on prend le temps de se découvrir encore et encore, mais moi dans un récit, ça me lasse vite. Par moment, la prose soutenue des messages m'a un peu lourdée. Ils partent dans des métaphores et des phrases toutes plus belles les unes que les autres et, si je ne dénigre à aucun moment la qualité du texte, j'ai trouvé que c'était parfois un peu lourd. 

Bref, en dépit de ces deux petits défauts, cela reste une bonne lecture.

Donne-Moi ton Coeur, tome 1 - Sara WOLF

Titre : Donne-Moi ton Coeur, tome 1
Auteur : Sara WOLF
Edition : PKJ
Nombre de pages : 400 pages

Résumé : 

Quand sa famille a été décimée par une horde de bandits, Zera a été sauvée in extremis par une sorcière. Mais cette dernière a pris son cœur en otage afin de faire d’elle son esclave.

Un jour, la sorcière propose un marché à Zera : si elle obtient le cœur du prince héritier du royaume, elle récupérera le sien. Si elle échoue, elle perdra à jamais la chance de redevenir humaine.

Le prince héritier Lucien d’Malvane déteste la vie de cour et ne se prive pas de le montrer. Surtout, il rêve d’un monde plus juste. Alors que ses parents insistent pour qu’il se marie, personne ne trouve grâce à ses yeux… jusqu’à ce que l’insolente Zera se présente à lui.

Ainsi commence le jeu du chat et de la souris entre un prince entêté et une jeune fille qui n’a rien à perdre. Le gagnant remportera le cœur de l’autre… littéralement.

Mon avis : 

Quand un roman de Sara Wolf sort, je ne me pose pas beaucoup de questions, je l'achète. Et je le lis. Rapidement. On a tous quelques auteurs chouchou qui pourrait encore publier leur liste de courses que nous les achèterions avec plaisir. Sara Wolf fait partie de ceux-là. 

À plus forte raison encore qu'elle nous propose cette fois-ci de la fantasy. 

Verdict ? J'ai adoré. Vraiment adoré. 

L'univers proposé est original et bien construit. J'ai beaucoup aimé toute l'intrigue autour des sorcières mais aussi la hiérarchie, la royauté et les autres créatures comme les céléons. 

On rentre directement dans l'histoire et il n'y a pas de temps mort, ce qui était très appréciable. Nous découvrons tant les intrigues et sous-intrigues que l'univers au fil de la lecture ce qui nous évite un sentiment de longueur ou de trop-plein d'informations. 

La grande force de l'auteure réside indiscutablement dans ses personnages et plus particulièrement dans ses héroïnes fortes, drôle et complexes. Évidemment, j'ai adoré et me suis attachée à Zera. J'ai aimé sa force mais aussi ses faiblesses, sa répartie et sa bonté. 
Tous les personnages qui gravitent autour sont tout aussi attachants comme sa "tantine" qui la prend sous son aile, leur relation est très belle à suivre, j'ai aimé Fione, Malachite et bien entendu, Lucien qui est un personnage masculin très intéressant et j'ai aimé sa vision des choses alors qu'il est prince. 

J'ai éprouvé des sentiments ambivalents vers la fin du roman. Je brûlais de découvrir la suite autant que je la redoutais. Bien entendu, c'est une fin qui nous laisse en haleine et qui donne envie d'entamer le tome 2 toutes affaires cessantes. Mais il n'est malheureusement pas encore disponible (quand le sera-t-il, d'ailleurs ? J'exige une date !).

Ce fut, en somme, encore une totale réussite pour moi. J'ai hâte de retrouver Zera et les autres.

dimanche 6 octobre 2019

La Quête d'Ewilan, tome 1 : D'un Monde à l'Autre - Pierre BOTTERO

Titre : La Quête d'Ewilan, tome 1 : D'un Monde à l'Autr
Auteur : Pierre BOTTERO
Edition : Rageot
Nombre de pages : 306 pages

Résumé : 

Quand Camille vit le poids lourd qui fonçait droit sur elle, elle se figea au milieu de la chaussée. Son irrépressible curiosité l'empêcha de fermer les yeux et elle n'eut pas le temps de crier... Non, elle se retrouva couchée à plat ventre dans une forêt inconnue plantée d'arbres immenses. Te voici donc, Ewilan. Nous t'avons longtemps cherchée, mes frères et moi, afin d'achever ce qui avait été commencé, mais tu étais introuvable...

Mon avis : 

En ce moment, j'ai l'envie de découvrir un peu les "classiques", ces romans qui ont tant fait parler d'eux, qui sont une valeur sûre aux yeux du large public. Cela fait des années que je souhaitais lire "la Quête d'Ewilan", je l'avais même ajouté, à un moment, dans une liste pour un challenge lecture. Et, comme souvent, à tort bien sûr, la couverture de l'époque ne m'avait pas convaincue (le même phénomène s'était également produit pour Kate Daniels, souvenez-vous...). 

Je ressors de ma lecture tout à fait enchantée. Je ne crierai pas au coup de cœur fulgurant, mais j'ai, incontestablement, passé un très bon moment de lecture. 

C'est une histoire jeunesse, en effet les protagonistes ont quatorze ou quinze ans. Cela ne m'a pas dérangée mais autant le savoir, on n'est pas ici dans de la fantasy "dure". Tout lecteur aguerri retrouvera sans difficulté au fil des pages le schéma classique. En effet, on découvre sans peine le héros, son ami qui l'aide, le mentor, la quête, les dons, les péripéties. Est-ce un mal ? Non, je ne le pense pas. 

L'univers est vraiment chouette, bien pensé, bien travaillé, on embarque avec Camille et Salim à Gwendalavir et tout ce que cet autre monde a à offrir. 

Les personnages sont crédibles, on joue sur les stéréotypes sans tomber dans la caricature ou très peu. On s'attache à eux et à tous les compagnons, on a envie de découvrir ce qui leur arrive. 

Quant au style de l'auteur, il est fluide, facile à lire, accessible. Le phénomène s'explique peut-être par le public ciblé, mais j'ai retrouvé beaucoup de descriptions directes dans ce récit. Par là, j'entends que pour décrire l'émotion d'un personnage, on ne va pas passer par le fameux "show" préconisé par tout le monde, mais on est bien dans du "tell". Camille est heureuse ? Plutôt que de décrire les traits de son visage, donner un dialogue qui va dans ce sens, un geste ou que sais-je, on a purement et simplement "Camille est heureuse". Bien sûr ça fonctionne, et non, ça ne gêne pas la lecture. Mais j'avoue que cela m'a beaucoup fait réfléchir. Quand on sait qu'aujourd'hui on s'offusque presque quand on dit trop les choses au lieu de les montrer dans un récit, on pourrait peut-être trouver un mi-chemin acceptable...

Bref, j'ai beaucoup aimé ce roman et je lirai la suite, bien entendu.